L’ANIAC-Togo outille les agents de douane sur le contrôle des produits chimiques

Des agents de douanes prennent part du 30 juin au 2 juillet 2021, à un atelier de renforcement de leurs capacités sur le contrôle des produits chimiques. Organisée par l’Autorité Nationale pour l’Interdiction des Armes Chimiques (ANIAC-Togo), cette formation vise à faire connaitre la Convention sur l’Interdiction des Armes Chimiques (CIAC) et son régime de contrôle au service de la douane togolaise.

Malgré les dispositions pertinentes de la CIAC, le monde est de nos jours, confronté au risque permanent de voir proliférer les produits chimiques dans toutes leurs formes. A cet égard, l’un des défis majeurs liés à ce phénomène de prolifération reste toujours le problème de contrôle et d’identification des produits chimiques en question.

Dans cette optique, l’Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques (OIAC) a identifié les services des douanes de par leur position stratégique sur les frontières, comme le secteur technique clé pouvant contrôler efficacement les produits chimiques que ce soit à l’importation qu’à l’exportation.

C’est dans ce sens que l’ANIAC-Togo qui est une émanation de la CIAC a initié un atelier de renforcement des capacités à l’intention  des agents de douane.

Spécifiquement, il s’agit d’impliquer les agents des douanes à la mise en œuvre de la CIAC ; renforcer leurs capacités dans le contrôle des produits chimiques inscrits aux tableaux de la CIAC et d’instaurer un mécanisme de contrôle affilié au système douanier.

En ouvrant les travaux, le président de l’ANIAC-Togo, M. Amah Hunlédé, a indiqué que le contrôle dans sa quintessence revêt une importance capitale, car face à la production et à l’utilisation des produits chimiques, il devient impérieux que les pays comprennent les multiples avantages de la création et de la mise en œuvre de cadres juridiques visant à contrôler ces produits, pour le grand public comme pour les professionnels.

« Au titre des avantages liés au contrôle des produits chimiques pour les Etats Parties, le secrétariat de l’OIAC en dénombre plusieurs, notamment la rentabilité, utilisation rationnelle des ressources ; les activités commerciales et industrielles ; la santé humaine ; la protection de l’environnement ; le respect des obligations et engagements internationaux et le développement national durable », a-t-il fait savoir.

Selon le commandant des douanes Max Alakwè Massina, chef brigade Lomé-Port,  le douanier est cœur de l’activité chimique, du contrôle de l’activité chimique. Donc, il est devenu un élément pertinent, clé et incontournable dans le système de sécurisation ou dans la sécurité chimique de tout Etat. Il était important aujourd’hui que l’ANIAC fasse le premier acteur dans la gestion des risques liés à l’utilisation des produits chimiques.

« Il est donc important qu’on donne aux douaniers les outils nécessaires pour aller à la recherche des produits inscrits (produits que l’OIAC a indiqués comme produits toxiques dangereux pouvant être déclarés comme armes chimiques). Nous allons d’abord leur donner des outils d’identifier ces produits chimiques inscrits, ensuite leur donner les moyens de pouvoir classer ces produits chimiques dans les différents tableaux définis par l’OIAC. Nous allons également leur dire la conduite à tenir en cas d’identification de ces produits », a-t-il souligné.

Le commandant Massina a également précisé que cet atelier est un cadre d’échanges des expériences, des difficultés rencontrées, des  défis que les participants pourront annoncer  à l’ANIAC, parce que l’ANIAC aussi peut présenter un plaidoyer auprès de l’autorité compétente pour que les moyens puissent être renforcés.

«Sachez qu’aucun pays n’est en sécurité si la douane n’est responsable, si la douane n’est pas bien outillée. Et comme il faut le rappeler toujours, la douane occupe une place importante dans la sécurité d’un pays. Aujourd’hui, le terrorisme est partout et le produit chimique traine partout. Ce n’est pas à l’ennemi de nous donner la dynamique, c’est à nous d’indiquer le terrain de combat et nous-mêmes indiquer la dynamique à suivre et on ne peut le faire qu’en prenant en compte le rôle de la douane dans la sécurisation des marchandises dangereuses, des produits chimiques qui, potentiellement sont des armes chimiques et qui vont nuire gravement à notre environnement et à l’humanité toute entière», a-t-il laissé entendre.

 

Source : reperesdafrique.tg