L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) observe chaque année, en collaboration avec tous les 193 Etats parties à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques (CIAC), la date anniversaire de l’adoption de ce traité international. La 28e édition de cette célébration a été marquée vendredi au Togo par une session de formation organisée par l’Autorité nationale pour l’interdiction des armes chimiques au Togo (ANIAC-Togo) à l’endroit des opérateurs économiques impliqués dans la gestion des produits chimiques au Togo. Il a été question de renforcer leurs capacités opérationnelles et techniques en matière de gestion sûre et sécurisés des produits chimiques. La Convention sur l’interdiction des armes chimiques a été adoptée le 29 avril 1997 pour éradiquer les armes chimiques et empêcher leur réapparition. Par ailleurs, elle vise à promouvoir l’utilisation des produits chimiques à des fins du développement socioéconomique et pour d’autres applications pacifiques de la chimie. La célébration de l’anniversaire de l’adoption de la CIAC a été instituée par l’OIAC qui invite tous les Etats parties à retenir et à y dédier une date au plan national. Placée sous le thème « Prévenir les risques et menaces chimiques pour un développement harmonieux du secteur industriel », elle offre une occasion pour la communauté internationale de célébrer la victoire contre l’utilisation des armes de destruction massive et de préserver la paix et la sécurité internationales. Selon le président de l’ANIAC-Togo, cette session de formation des opérateurs économiques impliqués dans la gestion des produits chimiques s’inscrit dans cette dynamique et fait suite au constat selon lequel les produits chimiques présentent divers risques pour la santé humaine et l’environnement, notamment la pollution de l’eau, de l’air et des sols, ainsi que des impacts sur la biodiversité et les écosystèmes. « Pour prévenir les risques et menaces chimiques, il est crucial de sécuriser, de supprimer ou substituer les produits dangereux, d’utiliser des équipements de protection collective et individuelle, et de mettre en place des mesures d’hygiène et des procédures d’urgence. Cela nécessite de la part des responsables des entreprises ou des installations de produits chimiques qu’une évaluation des risques soit faite, une formation des employés assurée et une exigence du respect des consignes de sécurité clairement définie », a souligné le Colonel Koffi Akpamoura La célébration a permis d’informer les opérateurs économiques de l’existence de la CIAC et de leur présenter des exposés sur les risques chimiques en milieu industriel. De même, des séquences de vidéos sur les meilleures pratiques en matière de sûreté et de sécurité chimiques ont été projetées. Par ailleurs, l’ANIAC-Togo a mis à la disposition des participants des supports sur dépliants et prospectus afin de mettre un accent particulier sur la gestion des produits chimiques dans les entrepôts de stockage. La finalité est de renforcer sa collaboration avec le monde industriel.
Le Comité 1540 envoie des experts à Lomé
En 2004 le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté à une résolution, la 1540, qui stipule que la prolifération des armes nucléaires, chimiques et biologiques et de leurs vecteurs constituent une menace pour la paix et la sécurité internationales. Les États doivent s’abstenir d’apporter un appui, quelle qu’en soit la forme, à des acteurs non étatiques qui tenteraient de mettre au point, de se procurer, de fabriquer, de posséder, de transporter, de transférer ou d’utiliser des armes nucléaires, chimiques ou biologiques ou leurs vecteurs. Le Comité 1540, composé de représentants de plusieurs pays (Etats-Unis, Russie, Espagne, Venezuela, …) est un organe subsidiaire du Conseil de sécurité qui établit des rapports sur la mise en œuvre de la résolution. Des experts de ce comité séjournent depuis lundi à Lomé afin d’aider le Togo à rédiger son premier rapport national et de discuter des prochaines étapes à suivre pour la mise œuvre la résolution 1540. Le Togo a ratifié la quasi-totalité des instruments juridiques et internationaux en la matière, particulièrement le traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et la convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes chimiques et sur leur destruction.
Togo : Conférence sur les armes chimiques
Le centre de droit public de l’Université de Lomé a organisé une conférence débat sur l’utilisation des armes chimiques au cours de la première guerre mondiale. Cette conférence est initiée pour commémorer le centenaire de la première guerre mondiale. L’idéal aujourd’hui c’est l’interdiction à jamais de ces substances chimiques dans les conflits mais que faire après 100 ans ? 167 pays ont ratifié la convention sur la non utilisation des armes chimiques dans les conflits. Depuis, une lutte continuelle est menée pour harmoniser ou interdire à jamais l’utilisation des armes chimiques. Cette conférence a été organisée avec le concours de l’Institut français de Lomé et le centre régional des nations unies pour la paix et le désarmement en Afrique.



